UNATT : Salut L’Arbitre N°1 (2025)

Des élus à la fédération : Qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne ? 

Une loi est apparue en 2022, qui impose aux fédérations d’avoir deux représentants (1 femme et 1 homme) pour représenter les joueurs de haut niveau, les entraineurs et les arbitres. 

Les élections fédérales de 2024 étaient donc les premières concernées par l’introduction de ces représentants. Des élections anticipées pour ces 3 collèges ont eu lieu les 12 et 13 septembre avec une inscription sur les listes électorales et un appel à candidature pendant les JO, les JO paralympiques et donc les vacances d’été. 

Pour les arbitres, l’association (l’UNATT) a communiqué sur le sujet et permis de gonfler le nombre d’inscrits sur les listes (environ 350 arbitres) et d’avoir des candidat(e)s. Il y avait 2 candidates pour les femmes et 5 candidats pour les hommes.

A noter que pour les joueurs de haut niveau, il n’y a eu aucune candidature et qu’un seul candidat masculin pour représenter les entraineurs. 

Cette édition donne la parole à nos représentants élus via une interview croisée.

Quel a été ton sentiment lorsque tu as appris ton élection pour représenter les arbitres à la FFTT ? 

Corinne Côme : Reconnaissante d’avoir été élue par mes pairs, j’ai à cœur de représenter l’arbitrage dans sa diversité et de participer pleinement à l’évolution de notre fédération. 

Pascal Bertrand : Cela a été avant tout une grande surprise puisque la fédération avait communiqué que les résultats de ces collèges seraient publiés en même temps que le résultat des listes le 27 novembre. Ce sont plusieurs amis arbitres qui m’ont envoyé des mails de félicitations, d’où ma surprise car j’attendais patiemment la fin novembre. 

Peux-tu nous raconter ton parcours en tant qu’arbitre/Juge-arbitre dans le milieu du ping ?

Corinne Côme : Je suis arbitre et juge-arbitre depuis plus de 20 ans, formatrice depuis 7 ans, arbitre internationale depuis 2 ans.

Pascal Bertrand : Comme beaucoup de joueurs, mon souhait était de pratiquer mon sport qui est devenu ma passion, pour prendre du plaisir, rencontrer d’autres joueurs. Mon club ayant des obligations d’arbitrage m’a demandé si je voulais devenir arbitre. C’est en 2010 que je suis devenu Arbitre Régional et Juge-Arbitre en 2011. Très vite j’en eu l’envie de transmettre ma passion d’arbitre et je suis devenu formateur (AR- JA1). 

Pascal, As-tu encore envie de tenter d’autres grades ?

Ce n’est pas la quantité de grades qui font la qualité d’arbitrage. Je n’envisage pas de passer d’autres grades je préfère me concentrer sur l’arbitrage et la transmission de mes expériences pour donner envie.

Quel est ton meilleur souvenir d’arbitrage jusqu’à présent?

Corinne Côme : Je citerais trois événements, qui chacun m’ont apporté des émotions intenses et partagées avec les athlètes et leurs accompagnants, incroyable et bouleversant !

  –  Les Virtus Global Games à Vichy en juin 2023 : championnat du monde de sport adapté, 

• Le WTT Health Festival en octobre 2024 : championnat du monde des joueurs atteints des maladie de Parkinson et Alzheimer.
• Les para-JO à Paris 2024, après une longue préparation, une exigence de tous les instants mais aussi une expérience unique pour l’ambiance festive du public et des bénévoles, le partage avec nos collègues et son village olympique !

Pascal Bertrand : C’est quand je suis allé au championnat de France des régions avec la délégation d’IDF en 2016 à Villeneuve sur Lot. C’est là que j’ai côtoyé des arbitres nationaux et confronté à l’arbitrage en binôme pour la première fois. Ces AN étaient tous bienveillants, pédagogues et disponibles. Cela m’a conforté dans mon choix d’être formateur et m’a donné envie de devenir Arbitre National.

Quel est le message pour les arbitres qui te liront par rapport à ton nouveau rôle ?

Corinne Côme : A votre écoute !  

Je voudrais vous faire partager ma conviction que nous sommes une grande et belle famille d’arbitrage :

Comme toute famille, elle doit évoluer avec son environnement, s’agrandir, se diversifier, devenir paritaire, accompagner et aider ses jeunes et moins jeunes à progresser et toujours garder le plaisir d’arbitrer et d’être ensemble. 

Et si on formait chaque joueur à l’arbitrage ? 

Pascal Bertrand : Être élu c’est avant tout rester soi-même. Être au service de notre sport, notre passion, de la fédération pour œuvrer pour mes pairs qui m’ont élu pour ces 4 prochaines années. Faire avancer l’arbitrage. Ces élections ont montré une volonté de changement, d’ouverture, de transparence, et j’espère pouvoir honorer mon mandat dans ce sens.

Et à part ça ? (si tu veux ajouter quelque chose…)

Corinne Côme : Du sport, des amis, la famille, vivons pleinement chaque instant et dans le respect des autres.

Pascal Bertrand : J’aimerai que la phrase que l’on entend souvent « pas de compétition sans arbitre » ne reste pas un adage mais devienne vraiment une réalité en y mettant plus de moyens humain, pédagogique, d’accompagnement et d’équité.